Lycée Galilee

Lycée D Enseignement General – Guerande

Pays de la Loire
Sélectionnez une page
Le mardi 10 octobre toutes les élèves de l’option théâtre sont allées au théâtre de Saint-Nazaire assister à une lecture de textes de Sonia Chiambretto. Le titre, « Tu me loves », offrait un horizon d’attente évident : les jeunes de banlieue. La question étant de savoir si l’on échapperait à la caricature. Le spectacle a eu lieu dans une petite salle dite « de création ». Le décor minimaliste, le fait que les comédiens avaient leur texte à la main, la présence de l’autrice sur scène, le flow poétique émaillé de violence verbale, tous les ingrédients étaient réunis pour déstabiliser les spectateurs, très proches des comédiens.
Les réactions se sont exprimées librement. Je cite :
« La pièce a regroupé plusieurs sujets d’actualité tels que le sexisme, le racisme, les violences policières, au sein des banlieues. »
« J’ai pu ressentir un tremplin d’émotion que je n’avais jamais ressenti, grâce à la chance que j’ai [de ne pas vivre dans un quartier dit « défavorisé].
« Trop de réalisme. Je m’attendais à quelque chose pour faire rêver et accepter le quotidien »
« le vocabulaire utilisé par les personnages reflète bien leur époque même si, selon moi, certaines parties étaient un peu trop forcées dans le langage familier, voire vulgaire, car elles faisaient presque « cliché ».
« J’ai compris que deux adolescents ne pouvaient être ensemble à cause de la vie dans la cité. »
« J’ai compris que le monologue en anglais était la traduction de celui que Sonia Chiambretto venait de lire en français. » [Le récit hallucinant d’une perquisition policière dans un appartement où vivait une famille avec des petits enfants.]
« J’ai beaucoup aimé le jeu des acteurs, leurs changements de costumes et de rôles, mais j’ai été perturbée par le changement de sexe de certains personnages, j’ai trouvé qu’on discernait difficilement la fille du garçon, on se repérait seulement grâce aux pronoms. »
« Le tout début de la prestation, qui est une énumération de critères, met un rythme vif, captant l’attention, mais sans contexte et plutôt long et complexe à comprendre. »
« Le fait que l’autrice soit elle-même sur scène pour évoquer les témoignages qu’elle avait recueillis [dans la cité Pablo Picasso de Bobigny] était important, et la fluidité des échanges entre les deux principaux comédiens était géniale. »
« Ce que j’ai compris : le rapport frère-sœur dans les cités et le poids du frère sur les choix de vie de sa sœur. »
« J’ai compris que les leds au sol était un jeu de lumière pour représenter la sirène des policiers. »
« J’ai aimé l’énergie croissante de la pièce qui se termine par l’intervention de la police. »